Saint-Aubin-sur-Gaillon

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Saint-Aubin-sur-Gaillon
Saint-Aubin-sur-Gaillon
L'église Saint-Aubin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Philippe Doom
2020-2026
Code postal 27600
Code commune 27517
Démographie
Gentilé Saint-aubinois
Population
municipale
2 176 hab. (2021 en augmentation de 16,3 % par rapport à 2015)
Densité 112 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 53″ nord, 1° 19′ 49″ est
Altitude Min. 16 m
Max. 143 m
Superficie 19,46 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Gaillon
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gaillon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saintaubinsurgaillon.fr/

Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Aubin-sur-Gaillon est située sur le plateau de Madrie, au sud de Gaillon, sur la route d'Évreux aux Andelys.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Saint-Aubin-sur-Gaillon est traversée par la D316 de l'axe Évreux - Les Andelys. La D65 de l'axe Herqueville - Croisy-sur-Eure emprunte la rue de Pacy. Au sud, c'est la D75 de l'axe Ailly - Douains et au-delà, jusqu'à la N13, qui matérialise la limite avec Champenard.

L'accès routier à la commune par la D6015 est praticable en empruntant les routes communales 128 et 16 en direction respective des hameaux de Couvicourt et Habloville.

Enfin, le territoire est traversé par l'A13. Le double échangeur 17 se situe au point kilométrique 84. En outre, l'aire de repos de Beauchêne doit son nom à la propriété citée infra.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 669 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gaillon, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[12] et 17 362 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,7 %), forêts (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %), prairies (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]

La zone d'activités des Champs Chouette est implantée sur la commune.

Le site internet de la CCEMS comporte l'ensemble des activités hébergées sur cette zone de 23 hectares située à proximité du double échangeur 17 de l’autoroute A13. Créée en 2004, elle accueille une vingtaine d’entreprises.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village est attesté, anciennement sous les formes latinisées Sanctus Albinus de Rothoriis en 1179 (charte de Rotrou, archevêque de Rouen), Sanctus Albinus de Gaillon dès 1207 (archives de l’Eure), ensuite Sanctus Albinus de Gallon en 1264 (cartulaire de Philippe d’Alençon) et Sanctus Albinus de Gallone en 1267 (grand cartulaire de Saint-Taurin), Sanctus Albinus juxta Gaillon en 1280, puis Saint Aubin jouste Gaillon et Saint Aubin de lez Gaillon en 1294 (cartulaire de Saint-Wandrille)[18]. À la Révolution, il prend le nom de La-Montagne[19].
Il n'est pas sûr que la première forme se rapporte à ce lieu.

Saint-Aubin est un hagiotoponyme, la paroisse et l'église sont dédiées à saint Aubin d'Angers. Il s'agit d'un des nombreux lieux du département de l'Eure composés avec le nom de cet évêque.

Gaillon est une des communes limitrophes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le sol de Saint-Aubin-sur-Gaillon recèle des vestiges gallo-romains, thermes et petits temples[20] situés aux Motelles, à l'ouest de l'église Saint-Aubin.

En 1205, Barthélemy Cadoc, neveu de Lambert Cadoc, seigneur de Gaillon, est curé à Saint-Aubin-sur-Gaillon[21].

Charpillon fait mention de Guillaume des Rothoirs à la fin du XIIIe siècle[22]. De même qu'un fief Cadot tenu par les héritiers de Jehan-le-Velu en 1562.

Les registres paroissiaux témoignent d'une grande densité nobiliaire au XVIIe siècle, sans doute du fait de la grande proximité avec Gaillon. Demeurent alors à Saint-Aubin-sur-Gaillon[23] les Chevestre ou Sevestre, seigneurs de Beauchesne ; les Coëtlogon, sieur de Carville, Jeufosse, Le Manoir, Les Rotoirs, Les Bucquets et Les Boullais ; les Gueré, seigneurs de Courcelles-sur-Seine et de Launay ; les Le Prévost, seigneurs de Boislaunay ; les Manneville, seigneurs de Montmérel ; les Trevet, seigneurs de Couvicourt ; et s'y trouvent plus épisodiquement les Hallé, seigneurs de Clerbourg[24] ; les Le Coq, sieurs et barons de La Plesse ; et enfin les Saint-Paul, seigneurs de Fourneaux et de Jeufosse.

1829 : plan parcellaire terminé (pas de date précise), en quinze planches.

1857 : procès tenu au tribunal criminel d'Évreux, retentissant en France entière[25] - il s'agit de l’affaire de Jeufosse, un homicide commis dans le jardin du château de Jeufosse.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1818 après 1858 Jean-Jacques Malide   a signé l'acte de décès de Paul Émile Guillot, victime dans l'affaire de Jeufosse
1865   Mabille    
1876   Masson    
1896   Astolphe Grout    
1917   Bance    
1945 1949 Pierre Pirou SFIO Conseiller général du canton de Gaillon (1945 → 1949)
Les données manquantes sont à compléter.
2005
(démission)
Claude Nachtergaële DVG Retraité de l'enseignement
Conseiller général du canton de Gaillon-Campagne (1994 → 2008)
6e vice-président du conseil général de l'Eure (? → 2008)
2005 Nicole Drouillet DVD Cadre
8e vice-présidente chargée de la culture de la CCEMS
Chevalier de la Légion d'honneur
En cours
(au 2 juin 2020)
Philippe Doom SE Ancien cadre

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

En 2021, la commune comptait 2 176 habitants[Note 2], en augmentation de 16,3 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0591 0861 1661 1011 0791 0971 0731 4641 026
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
936876868810846803790750746
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
686613620616604611510673721
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
6546628881 1351 2491 4031 6031 6601 821
2018 2021 - - - - - - -
2 0482 176-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Clocher tors.
Jeufosse.

La commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon possède de nombreux édifices de valeur historique[30].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Bois communal de Brillehaut, depuis , s’étendant sur une superficie d'environ 190 hectares.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Tombe de Marmontel.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Aubin-sur-Gaillon et Muids », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Gaillon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 190 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
  19. « Les anciens noms révolutionnaires des communes de l'Eure », sur eure.gouv.fr, (consulté le ).
  20. a et b « Temple antique. », notice no IA00017719, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. François Neveux, La Normandie royale : des Capétiens aux Valois, XIIIe – XIVe siècles, 2005, p. 79-82.
  22. « Guillaume des Rothoirs (Charpillon) », sur books.google.fr (consulté le ).
  23. Acte notarié en relation avec les familles et fiefs connus à Saint-Aubin-sur-Gaillon de nos jours [2].
  24. En 1692, Armand Claude Hallé de Clerbourg est seigneur de Courcelles et de Fourneaux et, en 1707, gouverneur d'Andely.
  25. a b c et d La Bête noire du château de Jeufosse, par Michel de Decker, éditions Bertout, La Mémoire normande, 1996 (ISBN 2-86743-256-1) .
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Ensemble des édifices répertoriés.
  31. Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1910-1911 - Revue Persée -.
  32. Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1912-1913 - Revue Persée suite-.
  33. « Château de Couvicourt (inscription) », notice no PA27000088.
  34. « Château de Couvicourt (inventaire) », notice no IA00017728.
  35. a et b Le dire de l'architecte des bâtiments de France, n°99, 2015.
  36. « Château de Jeufosse », notice no IA00017729.
  37. a et b « notice LH/1471/62 du comte de Laniepce de Jeufosse ».
  38. « Château des Rotoirs », notice no IA00017722.
  39. « Château de Beauchêne », notice no IA00017723.
  40. « Château de Beauchêne », sur chateaudebeauchene.free.fr (consulté le ).
  41. « Notice LH d'Auguste Chambly de la Charce », base Léonore, ministère français de la Culture.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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